Tobias*

Je parle de notre saboteur qui susurre dans nos entrailles « on ne peut compter que sur nous » ou bien « tu vois, je te l’avais dit, on ne peut pas faire lui confiance » ou enfin « regarde, encore une fois, il ou elle n’a pas respecté ses engagements ». Comme si, ce petit être à l’intérieur guettait la moindre « déviation » ou « faute » de l’autre pour nous rappeler une vieille blessure ou souvenir où notre confiance en l’autre ou en la vie a été mise à mal ! C’est en réalité, ce que je nomme la Justice Divine, qui met en place ces mêmes circonstances en vue d’aller revisiter ces langages intérieurs, en vue de nous élever au-delà de la désunion par la douleur.

Et je réponds à tous : la parole de Dieu se suffit à elle-même. S’il y a un « être » en qui vous pouvez avoir confiance, c’est Dieu. Aucune « trahison » possible car Il nous veut le plus grand bien. Oui, Dieu nous veut du bien. Sa bonté envers nous est infinie… Nous cherchons constamment une relation en qui nous pouvons avoir confiance et de cette recherche de confiance et de sécurité naissent des amitiés, des compagnons, des parents, des proches… Et nous y mettons alors toute notre espérance de confiance « Je peux avoir confiance en lui ou elle, c’est sûr ». Nous cherchons sur qui s’appuyer inconditionnellement. Et nous y mettons un tel enjeu que nous sommes en état de vigilance vis-à-vis d’une potentielle ou future trahison de quelque nature qu’elle soit. Oui, tout y passe, la moindre incartade à la parole de l’autre et c’est la crise, la séparation, la prise de bec ou l’agression. Ou dans sa version introvertie, une douleur sourde laissant sur son passage ressentiment et colère qui forment des sortes d’abcès dans le corps. Et la simple présence de l’autre titille ou réveille ces masses invisibles à l’œil et pourtant si douloureuses.

Quel enjeu pour ces relations ! On y place tout. On y place toute notre confiance tel un enfant envers son parent. Et dès que l’autre fait un faux pas (ou nous le poussons car quelque chose en nous cherche ce faux pas !), les abîmes de la mémoire cellulaire noient notre perception de la réalité. Et le cycle infernal de la méfiance et séparation recommence. Avec tout son lot de crise, d’immobilisation, de ressentiment sourd et aigü. Quel gâchis d’énergie et de relations, vraiment !

Et pourtant Dieu nous dit tous les jours « Tu peux compter sur Moi ». Oui, cela peut paraître fou à certains mais on peut totalement Lui faire confiance. Sa Parole vaut mille relations. Il suffit juste de « déplacer » son « enjeu de confiance » sur le seul Amour qui puisse le supporter : Dieu ! Et de facto, libérer (oui je dis bien libérer) l’autre du poids énorme que cet enjeu de confiance fait peser sur ses épaules et la mise en danger constante de la très belle relation qui a été établie. Car la relation est belle mais chacun de son côté y a placé un poids, une mesure, une attente d’intensité variable en fonction de la vieille pièce de théâtre qui se joue en sourdine derrière les rideaux !

Le temps est venu pour chaque être humain de libérer ses relations, de commencer enfin à les vivre sans l’enjeu, de libérer l’autre de quelconque attente préformée et conditionnée. L’autre ne peut constituer une béquille pour soutenir jour après jours nos peurs. Car l’être doit rester libre, libre point final. Et seul Dieu peut relever le défi relationnel de nos peurs encore inconscientes. Allez-y, essayez, vous serez surpris de Son amour. Vous serez surpris de Sa bonté.

Car Dieu est bon. Le temps de la Divine Thérapie est en route et je souhaite à chacun de mes semblables d’expérimenter cela. Je le souhaite de tout cœur pour l’ensemble de l’Humanité.