Sexe

Mais est-ce bien là une inscription en filigrane réelle pour le corps ou encore une construction qui s’est glissée en nous ? Pour com-prendre véritablement cela, je ne peux que recommander, homme ou femme, la chasteté. Depuis déjà un certain temps, je vis « sans sexe » : cela est venu de plus haut, telle une évidence par synchronicité, et cela m’a paru absolument normal ! Comme si la sexualité (loin de tout dogme ou connotation religieuse) et surtout sa recherche venait utiliser une grande partie de mon énergie corporelle et mentale, et par conséquent, me dévier de mon centre, là où la Communion avec Dieu était plus intense et plus belle.

C’est fait, j’opte pour la chasteté et j’observe. J’observe peu à peu la bêtise de ces mouvements semi-automatiques de mon corps et de mon regard au passage d’une femme… A première, cela semble un mouvement "naturel" en filigrane.... Comme si je devais le faire. Mais je prends conscience, peu à peu, de la prison que forment ces mouvements intérieurs automatiques : com-prenez la prison des rôles de chacun. L’homme regarde la femme, la femme regarde l’homme selon toute une palette de sourires et de rôles acceptés par les deux.

Le recul que me fait prendre la chasteté vis-à-vis de cette « estrade des comédiens » me permet de transmuter le mouvement et le rôle en quelque chose de nouveau : une sublimation. Sublimé, ce qui avait tant d’importance devient si infime qu’il disparaît de mon regard. Or le regard c’est l’énergie. Et lorsqu’on pose son énergie sur la communion, la vie est magnifiée, l'ancien est sublimé… Je me sens alors plus libre ; mes épaules se relâchent, mes sourcils s’arrêtent de froncer, je marche plus lentement. Mon regard est intérieur vers ce lien si puissant à mon rythme véritable, à mes cellules, à ma respiration : l’air inspiré et sublimé vient dissoudre un rôle qui n’a en fait jamais existé en réalité corporelle. C’est tellement bon de se libérer.

Est-ce cela un sacrifice, une souffrance ? Je ne considère pas la chasteté de cette manière. Loin de là, elle est certes ridiculisée, comme un vieux fantôme ou une hérésie, et je lui trouve pourtant un sourire divin. Elle produit comme une ouverture au plus grand, je ne sais par quel miracle. Et cela paraîtra fou à certains, mais je prends alors conscience, telle une fulgurance divine que le sexe ne nourrit pas. Je parle au niveau cellulaire voire atomique : il n’a jamais nourri. C’est le vide en chaque être humain qui lui a donné une telle importance sur l’estrade des valeurs de nos identités individuelles et collectives. Car pour la plupart d'entre nous, le sexe et son épanouissement et cette stupide croyance que « tout est sexe » ou « dû aux interdits sexuels… » règnent encore.

Mais quel diable nous a poussé à une telle bêtise du « tout est sexe » ? Tout est dans l'appel du « Je Suis », dans cette fabuleuse exhortation de lâcher son moi selon toutes ses expressions, sexuelles et autres… C’est dans cet abandon total (même provisoire) que Dieu nous investit, que nous devenons ce Tout et que ce même Tout libère ses miracles et merveilles : guérison spontanée miraculeuse, lévitation, parler en des langues inconnues…

Depuis quelques jours, toujours à travers mes engagement divins, Dieu me demande d’arrêter la chasteté. Sa Voix me répète « Tu es désormais capable de gérer cela par toi » « Cela n’affectera pas notre lien ». J’y avais, pourtant, pris goût à cette vie sans sexe… Oui messieurs dames, vous avez bien entendu, j’y avais pris goût car l’ouverture à l’Esprit qu’elle procure nourrit mon être dans sa profondeur ! Et pourtant Dieu me répète que ce cycle-là est terminé.

Dieu me répète souvent que je suis venu sur terre pour vivre entre deux : com-prenez cela comme le trait d’union entre le visible si connu et l’invisible qui fait encore si peur à l’homme. Entre le mystique manifestant et accueillant son abandon total à Dieu et la densité de la matière. Tel un point de rencontre entre le sensoriel et l’extrasensoriel. Et entre ces deux points qui ne sont qu’un, je témoigne pour inspirer, insuffler le plus grand dans la matière, à la place que Dieu m’a réservée.

Je reviens donc sur cette « estrade* », car tel est le Choix de Dieu pour moi en cet instant, mais sans la comédie ni le farfelu… Et les mots qui viennent à moi sont tendresse, partage et amour de Dieu.