Obsolescence

L’Homme se contente de si peu. Esclave et toujours rien à l’horizon. Esclave. De sa routine, de son métier, de ses relations, de son temps. Esclave de la réussite. Esclave d’un partenaire qu’il s’efforce de chercher ou de consolider. Esclave des caresses, des enthousiasmes amoureux et autres péripéties romantiques. Mais avant tout, esclave de l’argent.

Esclave selon une équation légèrement différente mais toujours avec les mêmes intrigants. Et s’il se libère un jour c’est pour s’enfermer encore mieux le lendemain. Obsolète toujours selon ces mêmes calculs. Obsolète, sa version faisant toujours surface, prenant systématiquement le dessus.

Désolante obsolescence. La vie se vit derrière un rideau déjà mort. Et l’Homme continue à sourire. Il commande encore au même café. Il joue encore selon la même équation. Il distribue ses cartes selon la même obsolescence. Une vie fade, si fade qu’elle brûle des milliers d’individus tous les jours, au travail, à la maison, en public, en privé. L’Homme est saturé. Incapable de voir ou de sentir sa propre saturation.

L’Homme a perdu l’Espérance, l’Amour. Il a perdu la Foi. Il a perdu Dieu. « Gott ist was ist verloren (Dieu est ce qui est perdu) » avais-je dis à une religieuse allemande qui semblait être bouleversée par cette révélation. Oui, l’Homme ne sait plus vivre avec Dieu. L’Humanité est une humanité sans-Dieu. Des sans-Dieu partout. Je ne parle ici de religion. Et l’Homme attend ses prochaines vacances, son prochain tournoi, son prochain enthousiasme amoureux. Ce rythme est son salut. Quel spectacle terrifiant.

Dieu souhaite sa libération, sa sortie d’Égypte, son retour en terre d’Israël. En un mot, son alyah. Mais comprenez avant tout cette terminologie selon un cheminement intérieur. Aucun billet d’avion ne vous amènera jusqu’à Dieu. L’Homme est bien seul. Il se dessèche tous les jours un peu plus. Certains meurent intérieurement avant même de mourir biologiquement. La vie dépérit malgré la façade de plantes, d’arbres, de fêtes et de sourires. Non rien à faire, il reste sans Dieu. Et sans Dieu, il ne peut rien faire. Il cherche dans tous les sens les solutions sans com-prendre qu’ils s’agit de milliards d’impasses de sa propre obsolescence. Et chaque impasse devient un nouvel espoir ou enthousiasme.

L’Homme est obsolescent. De par sa coupure à Dieu. L’Humanité en est malade. L’homme est souffrant. Aveugle souffrant. Aveugle terrorisant. Aveugle de peurs. Il n’y a pas de vie sans Dieu (je ne parle pas de religion). Il y a cette vaste et fade supercherie individuelle et commune à tous. L’Homme avance peur sur peur, persuadé que cette peur est celle des autres. Oui, il le répète (vous vous le répétez), vous n’avez pas peur vous et vous savez vivre vous. Vous vivez car vous faites de l’escalade. Ou vous jouez un instrument, vous avez un travail socialement intéressant, un partenaire merveilleux… Quel spectacle, un gigantesque théâtre où s’enchevêtre l’humanité. Une humanité qui pense encore que ce qu’elle voit ce n’est pas elle…

Oui l’Humanité, dans sa forme actuelle, est obsolète. Cette affirmation n’est pas une fatalité. Car Dieu veille. Car Dieu propose une vie totalement différente. Car être guidé par Lui (comprenez par-là par le Père, le Fils et le Saint-Esprit) est possible. Je le répète, je ne parle pas de religion mais d’une vie en direct dans la matière où Ses choix s’affirment dans Votre vie. Des choix concrets dans notre vie concrète. Cela est époustouflant. Cela vous intéresse ?