Libérations

Être en soi n’a aucun besoin et certainement pas besoin de l’autre toute forme confondue. Vous pouvez être tout en étant seul dans votre entourage. Car l’autre ou l’ensemble des connexions réelles ou sur les réseaux ne peuvent en aucun cas remplacer ou booster ou encore refléter la sensation d’être. Car être est avant tout un état, une position intérieure.

Ces individus ont souvent perdu[1] quelqu’un dans leur très jeune âge mais n’ont pas encore placé les mots à ce sujet. Ils présentent souvent une forme de nervosité intérieure, qui est apaisée dans le contact à l’autre, l’échange, l’intimité ou même le conflit dans certains cas, le conflit leur étant plus doux que la perte totale de contact. La douleur originelle n’ayant pas pu être exprimée, la souffrance exige d’eux de jouer ce rôle qui cherche soit l’harmonie, soit l’harmonie et le contact permanent. Car leur culpabilité ou leur incompréhension est haute. Ce sont des individus qui, en relation, demandent beaucoup de temps ou d’explications pour tout. Ils diront souvent « Je ne comprends pas ».

Cela peut être avec un ou plusieurs individus. Leur entourage amical ou affectif est devenu leur point de soutien pour continuer à avancer suite au choc originel. Le froid de l’autre agit sur eux telle une claque qui vrille leurs boyaux. « C’est insupportable » diront-ils. Il y a comme un arrière-goût de trahison permanente dans leur discours.

Seule une revisite en douceur du choc originel peut aider à pacifier cette sensation de nervosité relationnelle, le plus souvent inconsciente. Dieu me met souvent en contact avec ces individus et me donne les paroles, les compréhensions dont ils ont besoin pour pouvoir accueillir en sécurité le choc d’origine puis le relâcher. Je ne connais jamais la situation mais c’est ainsi que cela fonctionne, c’est un peu comme avoir accès à la carte de douleur de la personne sans savoir comment. Je dénomme ces moments de grâce libération. Je fais cela depuis plus de 2 ans, parfois en présence de l’individu en face-à-face et parfois au téléphone. Dans tous les cas, rien n’est planifié et tout va très vite.

J’appelle ces cartes de douleurs des archétypes, c’est-à-dire comment la douleur ou les douleurs se sont engrammées dans le corps et ont engendré le comportement de l’individu en question. Com-prenez le terme de libération comme le chemin de paroles divines qui vient shunter les protections ou les dénis automatisés pour enfin libérer, relâcher dans le Tout cette douleur explosive qui était restée trop longtemps en sourdine.

Car tant que cette douleur n’est pas relâchée, l’Homme est dévié dans son archétype, loin de Dieu.