Lâcher-prise

Cette prévoyance est le fardeau de l’Homme ! Elle le dévie de lui-même et elle doit s’arrêter. Com-prenez lui-même tel Lui-même, c’est-à-dire Dieu, car l’Homme est l’image de Dieu et toute sa vie, il est à la recherche de cette Unité qu’il a perdu à l’intérieur de lui. Or cette prévoyance le dévie de ce qu’il y a plus cher pour son centre véritable : son Cœur.

La prévoyance n’est finalement qu’un autre terme pour illustrer comment l’être humain protège une image préformée, créé en avance le chemin sur lequel il marche selon sa vision des choses. Or ce processus n’a rien à voir avec la Vie. Il s'agit d'une autre façon de s’assurer du maintien de la conformité de sa modalité de vie. Car s'imaginer de sortir de ce chemin préforme fait peur...

Or, rien n’est plus beau de ne plus avoir peur, de lâcher-prise sur le poids que la prévoyance fait peser sur nos épaules. Oui, expérimenter une vie sans lendemain, c’est-à-dire sans la peur, ou plus exactement une vie de l’instant divin. Car ce même instant constitue l’éternité. Et Dieu nous propose collectivement de le rejoindre ici, au sein de ce même instant, d’être et d’incarner cette beauté infinie. Car à cet instant même, rien d’autre n’existe et Sa création, Son inspiration coule de nos entrailles sauvages et libres.

À cet instant, l’Homme devient Lui, un homme-dieu dans sa pure essence divine et rien ne peut alors perturber le mouvement, l’élan de la création. Absolument rien. Il s’agit du plus bel instant de vie qui puisse être ; nous sommes, à travers ce même instant, l’éternel, la plus belle créature que la terre n’ait jamais portée. Que Dieu bénisse chacune de ces lettres et vous ouvre la porte, à sa lecture, du lieu de communion où je me trouve ici et maintenant, c’est-à-dire là où Il est.