Ils ne savent pas

Ils ne savent pas

Ils ne savent plus reconnaître le suc de l’orange

Lointain souvenir d’une vie à t’aimer

et pourtant ils doutent et se cachent dans la grange

triste grotte ombragée de leurs cœurs abîmés.

Je les vois s’agiter et se perdre dans leurs mots

Ils redoutent encore le possible châtiment là-haut 

Alors ils se parent d’excuses et d’atouts factices

Pour te faire croire mon père qu’il n’y a plus d’avarice.

Mais tu les connais bien ces êtres peu sereins

Tu ne les juges pas, tu façonnes leurs desseins

Ils se jouent parfois de toi et se prennent pour des rois

Tu leur tends alors la main, ce qui les laisse coi. 

Ils ne savent pas que tu les aimes.

Alors ils errent avec peine.

Je t’implore aujourd’hui de leur dire

Leur insuffler, adoucir

leur peur de te voir enfin

et d’accepter leur destin.

Nul n’est fait pour errer seul

Le seigneur veille toujours d’un bon œil.