1. Costumes et formes

Au cours de notre vie, nous vivons de nombreuses expériences. Chacune de ces expériences va contribuer à la création de notre personnalité. Ou de notre personnage. Un peu comme si à chaque expérience, je revêtais un nouvel habit qui contribue à la création du costume que je porte. Mais est-ce que ce costume me définit ? Ce costume, c’est moi ou c’est un personnage ? Qui suis-je ?

Note : les termes soulignés et en gras sont définis dans le lexique divin. Vous serez surpris de voir que certaines définitions ne correspondent en rien à votre conception actuelle.

Au sujet des opinions...

Aujourd’hui, j’ai telle opinion, je défends telle valeur ou tel principe. « Il est hors de question de faire ceci, ce n’est pas juste. » « Nous ne pouvons pas laisser faire cela ! » J’ai des opinions sur tout : l’éducation des enfants, le travail, la nature, l’économie, l’argent, le sexe, les gens, ce qu’il faudrait faire ou ne pas faire. Voilà une partie de qui je suis.


Pourtant, quand j’avais 4 ou 5 ans, je n’avais pas forcément toutes ces opinions, je ne portais pas encore en moi toutes ces valeurs. Et pourtant quand j’avais 4 ou 5 ans, j’avais bien l’impression déjà d’être moi-même… Et malgré tous ces costumes, quand je suis avec moi-même, j’ai toujours l’impression d’être le même. Le même qu’à 5 ans, le même qu’à 20 ou qu’à 40 ans.


Alors qui je suis ? Imaginons que je sois né ailleurs, dans un autre pays, dans un autre environnement… par exemple un pays d’Afrique enclin aux guerres civiles, dans un village pauvre où l’on met un fusil dans les mains des enfants dès le plus jeune âge. A l’âge adulte, aurais-je exactement les mêmes opinions et valeurs qu'aujourd’hui ?


Probablement pas… Mais du coup, serais-je quand même moi-même ? Ou serais-je un autre ? Ou les deux ? A l’intérieur, au fond de moi, je serais le même, et en même temps je n’aurais pas la même identité : opinions, valeurs, principes, peurs et espoirs. Il paraît clair que cette identité dépend de mes expériences de vie, et de mes interactions avec le monde extérieur à moi. C’est donc l’extérieur qui façonne cette identité en moi. Peut-on donc dire que je suis cela si c’est fabriqué par ce même extérieur ?

Au sujet de la forme...

Une autre manière de voir les choses serait d’imaginer que nous sommes tous de gros ballons qui flottent dans l’air. Comme des sphères qui naviguent dans l’espace. Sauf qu’au lieu d’être des ballons tout rond, nous serions des ballons avec plein de formes particulières. Chacun de nos ballons seraient déformés en fonction de nos opinions, de nos valeurs, de nos principes, de nos critères, de nos peurs ou nos espoirs. On aurait des piques, des saillies, des parties concaves ou convexes...


Et nous flotterions ainsi dans l’espace poussé par les vents de l’univers. De temps en temps, on se rapprocherait d’autres formes et les similitudes ou les différences feraient nous attirer ou nous repousser. « Ah lui, il a la même pointe un peu tordue au bout, comme moi ! » Ça rapproche… Ou au contraire : « il est tout bossu de ce côté, ça fait bizarre, j’aime pas trop ça ! ».


Peut-être qu’un jour on pourrait croiser une forme à laquelle on pourrait se joindre et même peut-être s’unir pour créer des nouvelles petites formes ? Ne vous leurrez pas, les chats ne font pas des chiens. Avant même de sculpter leur propres formes, ces nouveaux ballons auraient la forme de l’héritage qu’on leur aura légué.


Nous naviguons ainsi en flottant dans l’espace, en nous mélangeant, nous attirant ou nous repoussant. Dans cet espace, il y a aussi des portes et des tunnels qui permettent de se déplacer ou d’emprunter des chemins de vie. Mais ces portes et ces tunnels ont des formes et des tailles différentes. Ainsi, en fonction de ma propre forme, certaines portes ou tunnels ne me sont pas accessibles. Par exemple, si je suis plutôt casanier, que je suis à l’aise dans les environnements que je connais bien, que je maîtrise, que je ne suis pas trop aventurier, ni pour les lieux, ni pour la nourriture, ni pour rencontrer des nouvelles manières de vivre, ma forme risque de m’empêcher de prendre le tunnel du voyage spontané en sac à dos de 3 mois en Amérique du sud à la rencontre des peuples autochtones… de la même manière, c’est en fonction des spécificités de ma forme que je vais plutôt rencontrer ces gens là plutôt que d’autres, ou vivre ces expériences plutôt que d’autres (concert de musique classique ou de punk rock… ou les deux ?) C’est ma forme qui décide. Je lui ai laissé les pleins pouvoirs pour guider ma vie. Moi, je suis emprisonné dans ma forme, obligé de la suivre.

Qui suis-je véritablement ?

Si je pense que cette forme c’est moi, que je suis cette forme, il n’y a pas de problème. C’est alors moi qui navigue dans cet espace et mes opinions, mes valeurs, mes principes que je maîtrise et que je contrôle sont là pour m’aider à naviguer dans la bonne direction.

Mais si cette forme ce n’était pas vraiment moi. Et si cette forme était créée par ce qui est extérieur à moi, à mon être ?


Les mouvements bouddhistes disent que nous vivons dans l’ignorance et que pour vivre l’éveil (ou le réveil), il faut comprendre comment fonctionne notre esprit et en particulier comment nous nous attachons à des pensées qui ne sont pas la réalité. Miguel Ruiz, dans son livre « Les 4 accords Toltèques » qui se base sur les enseignements des chamans mexicains nous explique que nous vivons dans un rêve qui n’a rien à voir avec la réalité. Il dit que tout ce que nous vivons est déformé par le prisme de nos principes et valeurs créant ainsi le rêve dans lequel nous sommes emprisonnés.


Beaucoup de philosophes se sont interrogés sur cette question : Qui suis-je ? Et certains affirment que nous ne sommes pas nos pensées... Pourtant, je n’avais jamais entendu parler de cela avant. On ne m’avait rien appris la-dessus à l’école. Mes parents ni aucun autre adulte m’ont parlé de cela. Rien entendu à la télé, ni vu dans les journaux…


La personnalité que je me construis au fur et à mesures de mes expériences de vie définit-elle ce que je suis ou un personnage de fiction ?


Cette personnalité me dictent les comportements à adopter dans toutes les situations… suis-je bien aux commandes de ma vie ou ne serais-je sans le savoir, depuis toujours l’esclave d’un tyran intérieur ?

Bien à vous.

Laurent Auger - Fils de Dieu

Association loi 1901 à but non lucratif, La Voix de Dieu a pour objet l'épanouissement de l'être humain à travers la diffusion, la sensibilisation et l'enseignement des messages du Livre "Accepte l'amour que Je t'envoie" et notamment celui d'enseigner Dieu sans la religion et réapprendre à dialoguer avec le Plus Grand en direct...

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